samedi 21 février 2015

Une nécessité qui s’est imposée



Le Président directeur général d’une importante société française de services ayant des effectifs proches de 3000 personnes avec des filiales et représentations dans de nombreux pays, m’a confié une mission  pour évaluer le ressenti de ses cadres sur l’organisation, leurs projets pour l’avenir  et lui faciliter ainsi à mieux connaitre l’état d’esprit général dans son entreprise.
Commerçant remarquable, ayant un fort charisme, après avoir présidé le syndicat professionnel de son métier pendant de nombreuses années il a réussi à conduire son entreprise parmi les plus performantes dans sa spécialité. Bien que très direct dans ses relations avec chacun de ses responsables il a eu le sentiment, pas clairement exprimé, que la distance avec la réalité vécue par ses équipes réduisait sérieusement la proximité, la vérité et la nature de ses contacts avec ses collaborateurs. Il a eu une prise de conscience, si ce n’est d’un malaise, mais d’un inconfort réel et croissant de l’ensemble de son personnel réduisant peut-être la qualité des services et l’image de l’entreprise.
Inquiet et réaliste il a décidé qu’il fallait faire une démarche qui rassemble et n’inquiète pas. Il ne savait pas en me rencontrant ce qu’il voulait faire ! Après plusieurs entretiens longs et approfondis sur son mode de management et les résultats qu’il en analysait il s’est rapidement convaincu de la nécessité de plonger dans les préoccupations et les attentes de ses principaux collaborateurs.
J’ai alors proposé une démarche jugée originale et innovante ; elle consistait à rencontrer individuellement les 50 premiers responsables de l’entreprise. Le thème proposé par le Président était : « Quels sont vos facteurs de progrès pour assurer au mieux votre mission tant en ce qui concerne vos équipes et les moyens mis à votre disposition par l’entreprise. » Cette mission  a été reçue comme un acte positif de la direction générale qui s’assurait ainsi d’une cohésion de ses dirigeants par un dialogue ouvert et une démarche structurée.
La mission a été conduite sur plusieurs mois. Elle a permis  une large concertation avec et entre les principaux responsables. Elle s’est conclue par un rapport individuel soumis et parfois amendé préalablement avec  chacun des responsables rencontrés. Un rapport de synthèse a ensuite été soumis au Président qui en a tiré le meilleur ensuite avec l’ensemble de ses cadres.
Il ne s’agissait pas d’un audit d’évaluation. La mission a été ressentie sans restriction aucune comme un progrès collectif facilitant la vie de chacun et améliorant le climat général, par l’instauration d’un dialogue voulu par la direction générale et pleinement accepté par le personnel.

Faciliter une expression individuelle  simple et directe est toujours un facteur de progrès et une démarche d’unité.